Configurations spatiales de haut parleurs

Comme j'ai pu le remarquer durant mon parcours, particulièrement après mon doctorat et même durant mon postdoctorat, l’accès à des configuration spatiales d'envergure (supérieures à une octophonie) et à des concerts spatialisés est difficile d'accès et relativement rare, tout particulièrement dans le cadre de l'improvisation spatiale, qui demande un certain temps de répétition préalable en situation de concert. Lors de mes études doctorales, les seules fois où j’ai eu l’occasion de jouer avec plus de 8 haut-parleurs ont eu lieu lors de concerts dans les universités ou lors d'un concert à Akousma à l'Usine C grâce à un système basé sur le protocole Dante. Lors des concerts aux JIM en 2019 ou de la conférence ICMC en 2018, seuls 8 haut-parleurs pouvaient être utilisés lors de la spatialisation de performances, du fait de contraintes techniques liées au live, alors que 16 haut-parleurs étaient disponibles.

Le but initial de l’outil étant de jouer de réels concerts dans des espaces physiques avec de nombreux haut-parleurs, sans avoir à payé moi-même les frais pour jouer, le développement de nouvelles formes spatiales est suspendu au profit du rythme et de la synthèse, du fait du contexte et des contraintes techniques actuelles des performances spatiales. À l’avenir, des configurations spatiales plus standards et simples en 2D, comme l’octophonie et la quadriphonie, seront principalement considérées dans la composition et la performance, afin de pouvoir expérimenter l’espace plus facilement dans plusieurs lieux. Le format quadriphonique sera principalement pris en compte, mais sous une forme particulière, en s’appuyant sur les expérimentations spatiales de Wendy Carlos, et tout particulièrement sur un format quadriphonique spécifique, frontal en forme de diamant avec deux centres (proche et éloigné), pour privilégier la largeur et la profondeur frontale au détriment de l’immersion.